#4 – Rencontre avec Sixtine André, Associate BCG et alumni ESE
Sixtine André était Secrétaire Générale lors de son mandat à ESSEC Solutions Entreprises en 2019.
Après son expérience en tant que chef de projet au sein du cabinet de conseil, elle a rejoint le Boston Consulting Group il y a un an en tant qu’Associate.
Pour commencer, peux-tu nous parler de tes années à l’ESSEC (expériences professionnelles et internationales) ?
Quel a été ton parcours à l’ESSEC (chaire, expérience internationale, stages, associations) ?
Je suis entrée à l’ESSEC en 2017 et j’ai diplômé en 2022. Dès le début, je souhaitais rejoindre une association professionnelle. Après d’intenses recrutements, j’ai intégré ESE en première année.
Après ESE, j’ai passé ma troisième année à Cergy et j’ai rejoint la troupe Musical. J’ai également réalisé un stage de 6 mois en M&A chez Atout Capital.
En quatrième année, j’ai réalisé un échange de 6 mois en Corée du Sud, dans l’université Korea University. C’est à ce moment que j’ai commencé à préparer les entretiens pour les cabinets de conseil.
À mon retour en France, j’ai postulé au BCG et je suis entrée dans le cabinet à la fin de ma cinquième année. Cela fait maintenant bientôt un an que je suis au BCG.
J’ai pris le maximum de temps pour diplômer, car je souhaitais profiter de toutes les opportunités que l’ESSEC pouvait m’offrir en termes de vie associative tant professionnelle qu’artistique, d’échanges universitaires et de cours.
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants ?
Je conseille aux étudiants de tirer profit de tout ce que l’ESSEC propose : les associations, le réseau, les cours, etc. En particulier, les événements en partenariat avec les entreprises ainsi que les ressources carrière peuvent être très utiles et intéressants.
Pour les étudiants qui souhaitent faire du conseil, sachez qu’il n’y a pas de de cours particulier à suivre et à mettre en avant sur son CV, alors choisissez des cours qui vous font plaisir et qui vous intéressent. À titre personnel, je conseillerais le cours de négociation et le cours de management interculturel, des cours intéressants et très utiles dès mon début de vie professionnelle.
Ton expérience à ESE
Qu’est-ce que ton expérience à ESE t’a apporté ?
Mon expérience à ESE m’a apporté tant au niveau professionnel que personnel. ESE, c’était deux années intenses qui m’ont appris le management. Il fallait à la fois gérer son bureau avec des personnalités très différentes, former et manager les première année, et les enquêteurs, et être présent pour ses commanditaires. J’ai donc appris à me connaître et à comprendre quel type de manager j’étais.
Sur le plan professionnel, ESE est une expérience très enrichissante qui m’a permis de prendre beaucoup de responsabilités et d’accompagner des entreprises sur des projets variés, ce qui m’a beaucoup servi en entretien d’embauche car c’est une expérience très valorisée par les recruteurs.
Que conseilles-tu aux futures générations ESE ?
Je conseille aux futures générations de profiter de leurs années ESE pour créer des liens. La force d’ESE, c’est le lien intergénérationnel qui nous unit. En tant qu’ancienne responsable des relations alumni, j’ai eu l’occasion de créer du lien avec un certain nombre d’entre eux. Cela m’a permis d’être inspirée par leurs parcours très variés et de créer des liens qui m’ont aidée par la suite.
Ton début de carrière en conseil et ton expérience au BCG
Pourquoi as-tu voulu faire du conseil après tes études ? Quelle est ta perception du conseil, qu’est-ce qui te plaît dans le métier de consultante ?
C’est en quatrième année que j’ai réalisé que je voulais faire du conseil. Je souhaitais un métier intense qui me permette de développer beaucoup de compétences, qui me stimule et qui me fasse sortir de ma zone de confort. Dans un cabinet de conseil, il y a toujours une multitude de défis à relever qui nous font gagner en expérience et en confiance.
Aujourd’hui, je ne regrette pas mon choix et je suis très heureuse au BCG. Je fais beaucoup de rencontres, je suis challengée chaque jour et j’apprends énormément. En seulement un an, j’ai déjà gagné en compétences techniques, en analyse, en réflexion et en confiance en moi.
Comment se passent les recrutements pour le BCG (étapes, ressenti personnel) ?
Les recrutements se déroulent en plusieurs tours (entre 2 et 3). Pour chaque tour, il y a une partie étude de cas et une partie « fit ». L’étude de cas est l’exercice phare des entretiens de conseil et il est important de s’y préparer à l’avance afin d’être à l’aise le jour de l’entretien. Pour la préparation des entretiens, je conseille de s’y prendre 2-3 mois à l’avance.
Grâce aux ressources de l’ESSEC, comme la plateforme Case Coach, j’ai pu m’entraîner intensivement sur les études de cas avec des partenaires souvent plus expérimentés que moi. Ma stratégie était d’en faire un maximum avant les entretiens, ça m’a permis d’être confiante le jour de mes entretiens.
Pourquoi avoir choisi le BCG ? Peux-tu nous parler de tes premiers mois au BCG ?
D’un côté, j’ai choisi le BCG car il s’agit d’un cabinet très reconnu, et dont le bureau de Paris en particulier est le plus grand bureau de cabinet de conseil en France. Il y a donc tout un panel de secteurs et d’activités possibles, ce qui permet d’avoir plus de chances d’être mis sur des projets qui nous intéressent.
D’un autre côté, j’ai eu de très bons retours de la part de consultants au BCG et un très bon fit avec ceux à qui j’ai pu parler. Je les avais trouvés très humains et très humbles. Ça m’a beaucoup marquée et c’est pour moi le point fort du BCG : c’est un cabinet humain et cela se ressent dès les entretiens.
Pendant mes six premiers mois au BCG, j’ai réalisé beaucoup de missions sur des cas de due diligence (M&A et Private Equity dans le domaine du conseil). Il s’agit de conseiller les acquéreurs d’entreprises et les sociétés de capital-investissement dans leurs décisions d’investissements dans des sociétés ou bien dans la vente de leurs actifs. Ces missions étaient intenses et m’ont permis d’apprendre à maîtriser des outils phares des consultants (Powerpoint, modélisation Excel) avec rigueur et précision, ainsi qu’à développer ma capacité d’analyse et à monter en connaissance extrêmement rapidement sur des marchés souvent niches. C’est très stimulant intellectuellement et personnellement !
Comment fonctionne le système de staffing au BCG ? Souhaites-tu te spécialiser dans une BU ?
Pour le staffing, on reçoit une liste des futures études avec des indications sur les équipes et les sujets. On classe nos choix et l’équipe qui s’occupe du staffing alloue les consultants aux projets en fonction de leurs préférences et de leur expérience.
Je suis très intéressée par les sujets autour du climat et des énergies renouvelables et j’aimerais peut-être me spécialiser dans l’un de ces domaines.
Comment se passe la vie d’entreprise ? As-tu des activités extra professionnelles au sein du BCG ?
Au BCG, il y a plusieurs « clubs » (musique, œnologie, BCG Women, Pride @ BCG, etc.) et initiatives mises en place afin que les consultants puissent partager leurs centres d’intérêts et s’engager. Je fais partie de l’initiative « Éducation et Jeunesse », notre objectif est de mettre les consultants du BCG en relation avec des associations qui œuvrent pour l’égalité des chances, soit au travers de mentorat de long terme, soit de soutien scolaire auprès de jeunes issus de milieux défavorisés. Nous intervenons également dans des lycées pour parler de notre métier et d’orientation, et organisons actuellement un événement destiné à ces jeunes afin de leur offrir des séminaires courts et qualitatifs sur des sujets qu’ils n’abordent pas à l’école (comme la prise de parole en public).
Que penses-tu de la place des femmes dans le conseil en stratégie ? Des actions sont-elles menées par le BCG afin de favoriser l’accès des femmes au métier de consultante ?
Aujourd’hui, il y a de plus en plus de femmes dans le conseil en stratégie. De plus, tous les cabinets œuvrent pour atteindre la parité homme-femme. De plus en plus de cabinets parviennent à atteindre la parité au niveau des recrutements, c’est donc au fur et à mesure de la montée en grade que l’on voit de moins en moins de femmes.
BCG Women aborde ce sujet et a pour objectif principal de mettre en place tout un panel d’initiatives pour favoriser les conditions permettant d’atteindre la parité à tous les niveaux de la pyramide, du recrutement à l’évolution professionnelle. Par exemple, le comité organise des événements de recrutements ciblés pour les étudiantes afin de les encourager à postuler et à ne pas s’auto-censurer. Il a également travaillé en interne sur des sujets tels que la mise en lumière des biais cognitifs lors de la réalisation de feedbacks envers des hommes versus des femmes. Par ailleurs, le BCG propose un rythme de travail flexible (travailler à 80% du temps au lieu de 100%) pour ceux et celles qui souhaitent allier travail et vie de famille.
Nous remercions Sixtine André pour ce moment d’échange privilégié