Management : ce qu’attendent les managers de demain

Salaire, responsabilités, bien-être au travail… Quels sont les critères influençant les choix de carrière des futurs managers ? Voici quelques tendances issues de notre enquête auprès de 411 étudiants en classe préparatoire aux concours d’entrée des grandes écoles de commerce.

Le bien-être au travail est le premier critère de choix pour les futurs managers

Nous avons demandé aux étudiants de classer les critères de choix en ce qui concerne leurs futures opportunités de travail, et le bien-être au travail arrive en tête des critères cités. D’ailleurs, toutes les mesures prises par les entreprises pour améliorer le cadre de travail semblent aller dans ce sens. Le bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle occupe la deuxième place parmi les critères retenus. Il semblerait donc que les futurs managers cherchent à travailler dans de bonnes conditions tout en ayant la possibilité de se déconnecter de leur travail pour laisser place à leur vie privée.

S’il est rarement choisi comme premier critère, le salaire n’en demeure pas moins déterminant dans les attentes des étudiants (56% classent ce critère parmi les trois plus importants). C’est un point non négligeable que les étudiants continuent de prendre en compte, et ce avant d’autres critères comme la possibilité de voyager à l’étranger ou les responsabilités offertes par le poste.

Alors qu’elle fait l’actualité et qu’elle semble prendre une importance croissante dans les entreprises, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) n’est que très faiblement citée comme prioritaire. Ce critère se retrouve parmi les moins importants aux yeux des étudiants, de même que la possibilité d’obtenir rapidement une promotion (critère classé dernier par 34,8% des étudiants).  

L’entrepreneuriat attire plus que jamais les étudiants

Une majorité d’élèves qui choisissent de passer deux années en classe préparatoire économique ne savent pas encore quelle carrière ils souhaitent construire. Souvent, cette formation n’est pas vue comme le point de départ d’une vie professionnelle déjà toute tracée. Si certains ont une idée relativement précise de leur projet professionnel (17,8%), le monde de l’entreprise reste encore méconnu de ces étudiants qui n’ont, pour 70% d’entre eux, jamais eu d’expérience de plus d’un mois en entreprise.

L’entrepreneuriat est le domaine qui attire le plus les étudiants ayant une ou plusieurs idées de leur projet professionnel à ce stade. Les écoles ont depuis plusieurs années adapté leurs programmes à ces exigences, notamment l’ESSEC avec le Startup Shaker, un séminaire sur le modèle du hackathon visant à stimuler l’innovation et la capacité à entreprendre de ses étudiants. De façon générale, les écoles de commerce vont plus loin en créant des filières et des chaires centrées sur l’entrepreneuriat.  

Des secteurs plus traditionnels continuent d’attirer de nombreux étudiants, à commencer par le conseil, la finance mais aussi le luxe, qui est cité par 21,7% des étudiants. D’autres secteurs sont cependant moins évoqués, à l’image de l’économie sociale et solidaire (6%) ou le BTP (3,9%).

Une formation théorique… mais pertinente pour intégrer le monde professionnel

La plupart des étudiants sondés souligne que la classe préparatoire ne permet pas de mieux connaître le monde de l’entreprise. Il leur faudra encore du temps pour découvrir le secteur ou le métier qui leur permettra de construire leur carrière. Ce résultat semble cohérent avec les matières enseignées en classe préparatoire : les mathématiques, la culture générale et les langues notamment, abordées théoriquement d’après les répondants.

Pour autant, la plupart considère qu’il s’agit d’une formation pertinente puisqu’elle permet de développer des compétences pour être opérationnel en entreprise, notamment une grande capacité de travail et une meilleure gestion de la pression. Le développement de compétences linguistiques, analytiques et la culture générale sont également souvent citées parmi les connaissances utiles en entreprise. En revanche, les compétences managériales ne sont mentionnées que par 4,4% des répondants. A priori, elles seront développées dans un autre contexte que celui de la classe préparatoire.