Portrait alumni : Vassila GISSEROT (ESE 1991)
Vassila a été membre du bureau 1991 d’ESSEC Direct Service (devenu ESSEC Solutions Entreprises). Après avoir réalisé un parcours plutôt classique dans le milieu de l’audit et de la finance, elle a décidé de quitter EY et a lancé il y a quatre ans son propre studio de danse/yoga/pilates à Paris. Nous l’avons retrouvée dans son studio. Elle nous a parlé de son passage à EDS, ainsi que des différentes étapes de sa carrière, avant le lancement de son activité.
Pourquoi as-tu choisi d’entrer à EDS ?
En arrivant à l’ESSEC, j’ai eu le contre-coup un peu brutal de la classe préparatoire, où j’avais pris goût à l’apprentissage intensif et régulier. Je ressentais le besoin de continuer à être stimulée. Pour combler ce vide, j’ai décidé de me tourner vers une association professionnelle. J’avais donc le choix entre la JE et EDS. Bien que motivée à l’idée de continuer à travailler intensément, je n’avais pas envie pour autant de renoncer totalement aux cours. C’est donc naturellement que je me suis orientée vers EDS qui permettait une répartition plus équilibrée de mon agenda.
Comment as-tu vécu ton expérience à EDS ?
J’ai passé deux excellentes années à EDS, où j’ai vraiment reçu le complément de ma formation à l’ESSEC. J’ai été tout de suite projetée dans le monde professionnel et j’ai adoré. À mon époque, nous devions travailler sur les propositions commerciales et nous rendre en rendez-vous client dès notre arrivée dans l’association. Ce n’était pas évident au début, mais c’était très formateur !
Que retiens-tu de ton engagement à EDS ?
Il s’agit de l’expérience qui m’a le plus marquée lors de mon passage à l’ESSEC : elle m’a permis d’être mieux préparée à la vie active, à la fois au niveau des capacités professionnelles et sur le plan de la résistance à la charge de travail. L’esprit d’équipe y était fort et motivant. Je recommande d’ailleurs à mon fils aîné, étudiant à HEC, de devenir lui-même membre de ce genre de structure !
Quel a été le début de ta carrière ? Pourquoi as-tu choisi ce parcours ?
J’ai débuté ma carrière dans l’audit chez Arthur Andersen jusqu’au rachat par Ernst & Young après l’affaire Enron. Et j’y suis restée encore plusieurs années en tant qu’associée en Transaction Advisory Services. J’ai toujours eu besoin d’un travail très challengeant, dans lequel je pouvais continuer à apprendre. Le passage d’EDS à l’entreprise n’a été simple à vivre : il a fallu renoncer pour un temps à la liberté et à l’autonomie et réapprendre de nouvelles règles. Mais mon expérience EDS m’avait donné beaucoup d’assurance et de goût pour les responsabilités.
Qu’est-ce qui t’a menée à changer radicalement de vie ?
La danse a toujours été une passion, et je me suis dit qu’il était temps que je la remette à sa juste place dans ma vie. Je n’ai jamais cessé de prendre des cours même quand c’était très acrobatique de concilier mes vies professionnelles, familiale et sportive. J’avais, de l’autre côté, l’impression d’avoir fait – pendant près de 20 ans – le tour de mon activité professionnelle. C’est une professeure de danse, elle-même ancienne danseuse issue d’une très belle école, qui m’a suggéré d’ouvrir mon propre studio. Trois ans de formation intensive plus tard, des différentes disciplines (danse classique, yoga, pilates) que j’ai suivies avec beaucoup d’assiduité, et de mon goût pour l’anatomie, j’ai extrait une méthode exigeante de renforcement musculaire autour d’un squelette à la fois placé et mobile, qui donne des résultats rapides et convaincants.
Présente-nous un peu ce que tu fais maintenant, le concept de ton studio.
Aujourd’hui je partage mes journées entre l’apprentissage (15 heures par semaine) et l’enseignement (20 heures par semaine). Qui ne continue pas d’apprendre est indigne d’enseigner disait Bachelard. Je suis tellement d’accord avec cela. Le fonctionnement de mon studio est encore artisanal : peu de cours, et très peu d’élèves par cours pour pouvoir bien corriger tout le monde. J’emprunte beaucoup à la danse classique pour son placement ultra rigoureux, ses équilibres et la fluidité de ses mouvements, au pilates pour la conscience abdominale, au yoga pour la mobilité articulaire et les postures inversées. Chaque cours est différent, ce ne sont jamais les mêmes exercices, jamais les mêmes enchaînements. C’est aussi cela qui me plaît dans le mouvement : les possibilités sont infinies et le corps beaucoup plus intelligent qu’on l’imagine.
Comment envisages-tu l’avenir ?
Pour le moment je profite de cet écrin mais plus tard, j’envisage de développer ce concept en recrutant des enseignants et en ouvrant d’autres studios. Pour rendre le modèle encore plus profitable il sera sûrement nécessaire d’augmenter un peu le nombre de personnes par cours, mais je tiens à garder le même esprit : une salle avenante et très propre, un enseignement très rigoureux, des élèves très corrigés.
Nous remercions Vassila pour cette rencontre et pour les échanges passionnants que nous avons pu avoir. Nous sommes très fiers de voir la diversité des carrières de nos alumni !